Superhétérodyne

Superhétérodyne

Superhétérodyne :

La majorité des postes de radio des années 50 fonctionnent selon le montage dit "Superhétérodyne". Pour comprendre le principe de fonctionnement, Quelques connaissances en électronique sont nécessaires,
mais cela reste assez simple.
Ce mot "Superhétérodyne" désigne le fait de faire battre deux fréquences différentes (F1 et F2) afin d'en obtenir une troisième qu'on appellera "F3".
F1 = la fréquence reçue par l'antenne et sélectionnée par le circuit d'accord.
F2 = la fréquence générée par l'oscillateur local de votre poste de radio.
En fait, en faisant battre ces deux fréquences, on en obtient 2 autres F3 et F4 ayant pour valeur ce qui suit: F3 = F1-F2 et F4 = F1+F2. L'une des deux (F4) se trouve éliminée ensuite par les circuits d'accord pour ne concerver que F3.

Voici comment fonctionne un poste de radio dit "superhétérodyne" :
les émissions sont captées par l'antenne et la fréquence qu'on souhaite écouter est sélectionnée par le couple "condensateur variable - bobine d'accord".
- La bobine d'accord est une des bobines que vous avez sélectionné en manipulant le "bloc d'accord" (via le clavier ou le bouton rotatif)
- Le condensateur variable (qui est double) est celui que l'on voit tourner lorsqu'on recherche une station.
Ce condensateur variable double est entrainé par un seul axe. L'un de ces deux condensateurs variables, couplé à la bobine d'accord, sert à sélectionner la fréquence que l'on souhaite écouter qu'on appellera "F1".
Le second fait varier une autre fréquence qui est générée par un oscillateur intégré au poste (appelé oscillateur local) on appellera cette fréquence générée "F2".

En tournant le bouton de recherche des stations, on fait varier ces deux fréquences à l'aide du double condensateur variable. Celles-ci sont calculées pour que leur mélange génère une troisième fréquence (F3) fixe qui est à peu près normalisée à 455 KHz ou 480 KHz selon les constructeurs.
En fait on se débrouille pour que la différence entre la fréquence (F1) que l'on reçoit de l'antenne et celle générée par l'oscillateur local (F2) soit toujours de 455 KHz (F3) quelque soit la position du condensateur variable.
Pour les radios des années 50, une seule lampe se charge de l'opération appelée "mélange" (lampe qui en fait en comporte deux sous la même enveloppe : 1 triode et une pentode. Il s'agit en général des séries ECH81, 82 etc...
La triode de cette lampe est utilisée comme oscillateur local et c'est la pentode qui réalise le "mélange", c'est à dire le "battement" de F1 et F2.
Cette partie du montage s'appelle l'étage "mélangeur"

La raison d'être de ce qui semble un peu compliqué :
L'amplitude du signal reçu par l'antenne est très faible, donc il faut l'amplifier avant de pouvoir le traiter.
Le problème c'est qu'il faudrait un amplificateur HF suffisamment performant pour fonctionner correctement sur plusieurs gammes et une très large bande de fréquence.
Ceci est extrêmement compliqué car le gain de l'amplificateur varierait de façon considérable en fonction de la fréquence du signal qu'on lui injecterait en entrée.
Il aurait fallu des compensations à chaque bande de fréquence, des réglages interminables, pour aboutir malgré tout cela à un amplificateur médiocre et assez instable.
Donc un montage beaucoup trop complexe pour des appareils grand public.
Le principe du "Superhétérodyne" règle tout cela car à la sortie de l'étage "mélangeur" il n' y a qu'une fréquence fixe (F3) à amplifier (le 455 KHz), et ceci quel que soit le signal que l'on reçoit sur toutes les gammes.
On n'a plus besoin que d'un amplificateur HF très simple et qui se trouve bien réglé une fois pour toute pour cette seule et unique fréquence qui peut prendre deux valeurs normalisées selon les constructeurs: 455 KHz ou 480 KHz.

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